Corte dei Roda Contrà S. Andrea, appelé ainsi en raison de l'existence à l'époque médiévale d'une petite église dédiée au saint. Quelqu'un a écrit qu'au-dessus d'un garage dans la rue, il reste, comme témoignage de la petite église, la lunette sculptée au-dessus de la porte d'entrée. J'ai beaucoup cherché, mais je n'ai pas eu la chance de le voir.
A moins que l'informateur inconnu ne se soit référé à une image carrée avec une tête d'homme qui apparaît sur le mur d'une maison à la fin de la partie droite du Contrà S. Andrea, où nous sommes obligés de tourner à gauche pour entrer dans la Corte dei Roda. En tout cas, le guide Barbieri Cevese Magagnato ne le mentionne pas. Après avoir passé l'imposant portail en pierre du palais Scamozziano de la famille marchande bergamasque des Pizzioni, connue sous le nom de Roda en raison de la présence d'une roue dans leurs armoiries, nous sortons de l'autre côté par l'entrée opposée tout aussi imposante du palais. L'entrée et la sortie ont deux armoiries différentes. Le palais n'existe plus, il n'y a que des bâtiments érigés sur les ruines ; certains murs sont sûrement originaux, et qui sait si en grattant le mortier on ne trouvera pas quelques fragments des fresques de Giovanni Gualtieri detto de Mio, citoyen de Schio et de toute l'Italie, où il a laissé d'admirables œuvres à fresque et sur toile. Je citerai notamment les fresques de la chapelle Sauli de S. Maria delle Grazie à Milan, adjacentes à la Cène de Léonard. Pour les habitants de Vicence, on peut voir une "Adoration des Mages" dans la galerie d'art municipale, où l'on peut admirer la technique de peinture utilisée à cette occasion (parmi les nombreuses qu'il a utilisées, influencées par les meilleures écoles de l'époque), qui s'exprime par des couleurs aux reflets métalliques. En sortant de l'autre côté, nous continuons jusqu'au bout de la ruelle, en longeant la rivière Bacchiglione à droite et la vieille tannerie puante à gauche, qui est restée en activité jusque dans les années 1960. Ce n'est qu'ensuite que je conseille au visiteur de se retourner pour admirer la gracieuse loggia du XVIe siècle qui lui apparaîtra, vestige romantique du palais au-dessus du portail. Il semblera entrevoir, pour le visiteur qui sait rêver, une gracieuse jeune fille blonde à la longue tresse, élégamment vêtue. Un jeune homme sous la loggia chantant l'éternelle chanson d'amour en s'accompagnant au luth complètera le tableau.
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