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Photo du rédacteurPalladian Routes

Quand la splendeur devient une fresque

Une des fresques de Villa Emo, une splendide résidence de Fanzolo, dans la province de Trévise, raconte les vicissitudes de la pauvre Verginia, racontées par Tito Livio.


Le récit se déroule dans la Rome antique, et voit se croiser la pureté, la tromperie et la mort, sous la main habile de l'artiste Zelotti.

Virginia, une jeune fille déjà promise en mariage au tribun Lucius Icilio, est l'exemple de la loyauté, de l'engagement honnête et de la droiture. Elle, belle et fraîche, est l'objet du désir torride d'Appius Claudius, qui tente d'abord de l'acheter vilement avec de l'argent et des cadeaux précieux. Voyant sa résistance, il décide alors de s'en remettre à l'un de ses clients pour un piège dans lequel Virginia sera livrée à la convoitise de Claudius comme esclave. Dans un entrelacement d'événements que l'on ne reverra que chez Shakespeare, Virginia est aidée à se libérer d'abord par la foule, puis par l'intervention opportune des amis de son père qui le convoquent à Rome après son engagement militaire.

Il n'y a rien à faire, le juge du procès qui décide du sort de Virginia est Appius Claudius lui-même : la jeune femme devra quitter le forum comme esclave du client de ce dernier. Une révolte soudaine, invoquée par le père, lui donne le prétexte de cacher sa fille dans un petit temple et là, de la libérer pour toujours en lui donnant la mort. Et voici le corps de Virginia, sans vie. Morte parce que trop belle et pure, mais choisie par un homme mauvais aux instincts bas et cruels.

La fresque est située dans la salle centrale et représente le moment le plus tragique, celui qui suit immédiatement la mort de la fille, le père qui s'enfuit, Appius Claudius qui se rend compte qu'il n'aura jamais ce qu'il voulait prendre par la force.


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